vendredi 28 décembre 2007

iPhone : dans la hotte du père Noël ou dans quelques mois ?


L'un des outils rêvé du consultant nomade est arrivé il y a un mois en France. Files d'attentes le soir de la sortie chez Orange, cours de l'Intendance à Bordeaux, ou Champs-Elysées à Paris, comme on l'a vu sur M6 (émission Capital).

Quand on l'a vu, touché (attention aux maniaques !! les doigts gras laissent des traces !!), quand on en a assez de synchroniser ses outils nomades — Palm, mobile — avec son ordinateur portable, quand on se déplace en train, quand on manque de place pour ouvrir l'ordinateur portable … on s'impatiente !!

Mais fallait-il craquer pour Noël ? Si vous l'avez fait, on attend vos commentaires !! Ou bien fallait-il (faudra-t-il) le craquer ? Pour avoir d'autres fonctions que celles prévues par Apple ? Là encore, vos commentaires sont les bienvenus !!

Quelques liens :
- l'article du JDD
- les projets d'Apple pour le futur iPhone
- le blog iPhone

vendredi 21 décembre 2007

Un réseau convivial de blogueurs bordelais qui entreprennent


Sympathique dîner, mercredi soir à Bordeaux, avec 14 “réseauteurs" natifs de l'Aquitaine, ou plus ou moins fraîchement arrivés/revenus dans la région. C'était une initiative d'Hélène Frébourg, normande d'origine, aquitaine d'adoption (pas la blonde d'Aquitaine ! mais, en tous cas, largement investie dans la promotion des producteurs agricoles). Une amie aux multiples facettes, avec deux identités sur la blogosphère, où sa plume excelle de vitalité.

Ses amis et confrères, présents au dîner, sont, pour la plupart, indépendants, créateurs de leur entreprise ou activité autonome. Ils partagent avec elle l'intérêt pour ce qu'il est convenu d'appeler les "réseaux sociaux". Beaucoup sont sur Facebook, même s'ils ont, sagement, très peu renseigné les infos personnelles sur la plateforme "big brother" ou "big danger" (voir le billet du 9 décembre : Le monde du virtuel est-il une drogue pour vous ?).

Sur ce blog, le reportage avec photos de la belle soirée Networking & Gourmandise à Bordeaux.

samedi 15 décembre 2007

Parlons-nous bien français, in the text ?

J'entends, jour après jour, certains journalistes nous appauvrir la langue avec des mots de la médiacratie — devrais-je dire de la médiocratie !? La bouillie ressemble à ceci : “Alors, en fait…, il a été nominé au dernier prime, ce qui est devenu récurrent, en fait…, même si le concept de l'infotainment a besoin d'être customisé.”

J'entends, jour après jour, certains consultants nous balancer des merveilles d'affirmations qui abusent trop de gens. Le franglais ressemble à ceci : “il est important de réaliser l'update avant la prochaine release, sinon le système ne sera pas supporté, car nous avons besoin de tracer (tracker !?) les utilisateurs finaux (finauds !?) de manière positivement proactive …”

Du côté des "coachs", c'est pas mal non plus. La musique du gourou ressemble à ceci : “après l'avoir briefé sur ma méthodologie, afin d'adresser efficacement sa problématique, j'ai vu qu'il était mieux positionné et qu'il pourrait saisir cette opportunité pour solutionner les dysfonctionnements.”

Ne parlons pas des blogueurs !! Il serait sans doute facile de repérer des mots ou expressions qui témoignent d'un relâchement de ma part !! Et pan sur le bec !!

Si vous voulez vous amuser, allez voir le Dicomoche !! Jean-Michel Gaudin, le responsable de ce site — hélas très moche graphiquement !! — est doté de pas mal d'humour, comme le montre cette petite illustration ci-contre.

Je termine par un exemple, parmi tant d'autres dans son dictionnaire des mots moches. Déformation de traducteur, j'ai regardé un de mes dadas — le mot facilitateur, du verbe "facilitater" ! Je facilitate, tu facilitates, il facilitate, nous facilitatons, … — et j'approuve ; habituellement, je disais "faciliteur/teuse", mais bon "facilitant" est pas mal et "facilitante" plutôt mieux.

dimanche 9 décembre 2007

Le monde du virtuel est-il une drogue pour vous ?

En échangeant avec d'autres blogueurs, dans le réel comme dans le virtuel, on réalise que les choses vont et viennent : on y passe beaucoup de temps, puis on met de côté ou on abandonne carrément. D'où ma question à ceux d'entre-vous qui utilisent le “web 2.0” : avez-vous ressenti une dépendance à un moment ou à un autre ?

L'exemple de la montée en puissance du web dit "social" est assez significatif. Pas mal de consultants, prestataires individuels et autres chercheurs de pistes — côté emploi ou côté mission — se sont engouffrés dans les réseaux de réseaux. Après Viadeo, Linkedin et autres, a débarqué la mode Second Life, puis "Fesse book", comme disent les méchantes langues ! Les "réseauteurs" ont investit du temps en virtuel ou en réel : en virtuel, pour envoyer des messages parfois très dispersés ; en réel, pour rencontrer physiquement les communautés auxquelles ils se sont identifiés, pour essayer de créer du vrai lien social.

Comme toujours, les limites sont humaines :
• D'abord, l'investissement en temps, considérable pour bloguer sérieusement, pour réseauter en rencontrant les autres. Car, le nombre de soit-disant “amis”, au compteur des sites sociaux, n'est rien d'autre qu'un chiffre sans signification. Lorsqu'il dépasse les 100 ou 150*, notre cerveau et notre mode de fonctionnement de modestes humains (la gestion du temps notamment) fait que nous ne pouvons plus les intégrer, ni en faire quelque chose.
• Ensuite, le besoin de se re-concentrer, pour éviter la dispersion improductive — voire compulsive pour certains—, comme ceux qui sont passés du jeu vidéo de leur jeunesse aux avatars, profils et blogs de leur nouveau contexte professionnel.

Pour autant, il y aura toujours ceux qui savent commercer naturellement avec les autres. Le medium web (social ou pas) n'est qu'un moyen pour démultiplier les choses, et pour accélérer certains contacts que les cercles de la vie réelle auraient pu ralentir, masquer ou bloquer.

Je me disais qu'il y avait là pour certains une chimère — l'illusion de la tribune et de la visibilité professionnelle pour qui n'a pas un projet solide, sérieux et original — et pour d'autres une addiction — la quête d'un lien social, peut-être déficient, ou la poursuite d'un graal inaccessible.

Et, ce matin, je tombe sur la chronique de Jacques Attali sur Europe 1.

Pour écouter la chronique (3 mn 40) :



Que dit l'excellent Attali ? Il nous raconte les ravages des méthamphétamines, une des principales drogues en usage aux Etats-Unis. Extrait : “Les méthamphétamines sont des médicaments, parfois prescrits sur ordonnance, et qui peuvent être avalés, reniflés, injectés en piqûre ou encore inhalés. Les dangers de cette drogue sont importants, car elle rend euphorique, agressif et augmente la confiance en soi. Il y a 30 millions de consommateurs dépendants, principalement aux Etats-Unis.

C'est surtout sa conclusion qui nous intéresse ici, car il nous dit que ces drogues, “symboliques de la modernité, aident à s'inscrire en apparence dans un monde de compétition, de tension, d'exaltation, dans un monde où la sensation immédiate remplace le projet”.

Ma conclusion est double : (1) sans vision et sans projet, le zapping internet, entre lecture et écriture, ne mène nulle part ! (2) en matière d'exposition, il faut sans doute raison garder, trouver le bon équilibre, pour profiter des apports indéniables du “ouèbe deux”, sans pour autant tomber dans les pièges d'un marketing parfois abusif. L'exemple de Facebook est révélateur : lire par exemple l'article du Figaro : Facebook rêve de vendre votre vie privée.

(*) Pourquoi n’avons-vous pas plus de 150 amis? La réponse sur ce blog.

samedi 1 décembre 2007

Vendre du papier glacé, ça rapporte !! Se moquer des lecteurs, ça devrait rapporter des baffes !!


Voilà bien longtemps que je n'achetais plus le mensuel SVM Mac : trop cher (6 €), trop de pub, pas assez de conseils pratiques, il vise plusieurs publics, sans en satisfaire aucun.

Je tombe sur une affiche grand format, visible sur plein de kiosques à journaux. Trois sujets aguichants :
• L'iPhone, faut-il craquer ou le craquer ?
• ADSL, l'offre la plus Mac
• Bienvenue sur Mac, adieu Windows, switchez pour Leopard.

Je l'achète. Surprise : prix exceptionnel de 6,50 €. Qui dit mieux ? C'est un numéro anniversaire — le numéro 200 — et que croyez-vous qu'il y a en plus ? Simplement 6 pages, avec les copies de couvertures des anciens numéros et quelques lignes sur l'édito de l'époque. Passionnant, non !? Au total, 172 pages, dont 75 pages de pub !! Pas loin de 44 % du magazine !! Son confrère Avosmac totalise 52 pages, dont 3 pages de pub et s'achète 3,90 € !! Cherchez l'erreur !! Comment fait Avosmac, sans pub ou presque ? Les journalistes de SVM Mac sont-ils payés double ? Une fois pour leurs articles, une fois par la pub ? Pourtant, au bout du compte, pour le lecteur, c'est pareil : tous les deux sont à 8 cts la page réelle !! Et tous les deux trop chers !!

Regardons le principal sujet, le troisième, celui qui fait l'objet de la couverture et de l'affiche. Huit misérables pages pour traiter un sujet si nécessaire, à l'heure où la population vieillissante des macophiles de toujours a déjà cédé la première place aux convertis du Mac OS X — le splendide système Unix, stable et organisé — et à l'heure où les nouvelles générations biberonnées au PC sous Windows découvrent que le Mac a fait sa seconde révolution, l'an dernier, avec le processeur Intel, ce qui met les deux mondes dans une même machine*.

Deux exemples d'approximations :

• page 61, un titre étonnant = Oubliez le clic droit. “Plutôt que d'effectuer un clic droit, la tradition du Mac veut que vous alliez chercher dans les menus de l'application tout en haut de l'écran (Edition, Format, …) les moyens d'interagir”. Or, depuis le système 10 (X), le clic droit est largement utilisé. Toutes les applications — Mac, Microsoft Office, Adobe, entre autres — permettent d'avoir le menu contextuel, avec une souris quelconque dotée du clic droit. Idem pour naviguer de haut en bas avec la roulette de la souris. Et c'est très pratique. D'accord avec le journaliste, les raccourcis clavier sont également très efficaces. On peut combiner les deux : main droite pour le clic droit pour insérer un lien, un tableau, etc. dans un document Word, puis main gauche, pour le raccourci Commande S (Pomme S) qui sauvegarde (enregistre) le fichier et Commande W pour fermer. Et là, on va très vite !!! Comme ceux qui savent faire pareil sur PC, puisque j'ai pris des raccourcis qui existent aussi sur Windows, même s'il y en a beaucoup moins. Ce n'est pas parce que Bill Gates a copié au fur et à mesure le Mac, que Steve Jobs n'a pas le droit d'adapter ce qui se fait de bien sur Windows !

• page 64, Transférez vos données, notamment les mails. “Avec un compte IMAP ou un webmail, aucune différence ; avec un compte POP, la transition ne sera pas aisée. Il conviendra de passer d'abord par Entourage, le logiciel de courrier électronique inclus dans la version Mac d'Office 2004. Elle est évidemment payante. Ensuite, vous pourrez soit conserver Entourage, qui est un très bon logiciel, soit passer par le dialogue d'importation de Mail qui est capable de récupérer les boîtes aux lettres d'Entourage”. Je n'ai pas vérifié s'il n'y avait pas une possibilité sans passer par Entourage, mais il faut dire ceci : Entourage c'est la version Mac d'Outlook, créée par la Mac Business Unit de Microsoft ; elle fait partie de la Suite Office pour Mac, avec Word, Excel et PowerPoint, en version d'essai pour un mois dans tous les Macs ; donc, si on ne veut pas l'acheter, on aura utilisé Entourage pour importer les mails d'Outlook, son cousin, on aura demandé à Apple Mail de les importer à son tour et c'est tout !! Ensuite, si on veut ouvrir et enregistrer les fichiers MS Office, on peut le faire avec OpenOffice (gratuit) ou iWork (pas cher) grâce à Pages, Numbers ou Keynote, respectivement. Mais le quasi monopole MS Office est à peu près incontournable, car Word et Excel sont des immenses usines à gaz, incompatibles au bout du compte avec le monde extérieur. Il est difficile de s'en passer.

J'oubliais : il y a deux pages, un peu plus loin, avec l'interview d'Antoine (Atol !!), navigateur et documentariste, qui est passé au Mac depuis le Mactel, l'an dernier.

(*) On aurait préféré d'autres témoignages de "switchers" (les transferts d'une plateforme à une autre), comme le reportage chez SUPINFO, la célèbre Ecole d'Informatique.

Extrait de l'interview du Chef de Laboratoire Technologies Apple de cette école : "Bien des étudiants, qui étaient souvent des utilisateurs PC avant d'intégrer l'école, penchent désormais pour la technologie Apple. On le voit au nombre d'entre eux qui achètent des portables MacBook et MacBook Pro. Ils apprécient la possibilité d'exécuter différents systèmes sur le Mac. Non seulement on gagne beaucoup de temps, mais la productivité des étudiants s'en trouve nettement améliorée lorsqu'ils passent d'un labo à un autre."

En comparaison, les utilisateurs PC doivent emprunter un Mac au Laboratoire Apple lorsqu'ils étudient les technologies Apple et ils ne bénéficient pas d'une telle flexibilité sur leur propre système. Les utilisateurs Mac se félicitent également de la fiabilité de leurs ordinateurs et de leur simplicité d'utilisation", ajoute-t-il.

"Nos étudiants sont très bien placés pour comparer les différents systèmes, explique Damien Gosset. Il ne fait aucun doute que les cours de certification Apple ont permis à un grand nombre d'entre eux d'apprécier les possibilités qu'offre le Mac
."