vendredi 22 février 2008

Bill Gates et le charisme de la moule


Voilà un immense personnage !! L'ex-homme le plus riche de la planète !! Sa récente intervention au Salon des Entrepreneurs, le 7 février (à Paris, Porte Maillot), a montré encore une fois une bouille sympa de post-ado, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession et qui a pourtant été l'initiateur du fameux "hold-up planétaire*" … Mais d'où vient ce charisme que certains lui prêtent et qui ne me saute pas aux yeux — c'est le moins qu'on puisse dire ?!! Le respect du pouvoir ? La flatterie devant les riches ? La soumission au modèle unique ? La croyance à la sincérité du manipulateur ?

Ce sympathique chef d'entreprise a été accueilli avec un "lèche-cu-isme" appuyé par le journaliste François-Xavier Pietri, directeur de la rédaction de La Tribune. Point d'orgue d'un "Grand Débat : Ils ont révolutionné leur marché !", Bill Gates a été présenté comme "le symbole, à lui seul, de la révolution technologique d'une génération, celle qui a vu naître le micro-ordinateur, une révolution sans laquelle l'entrée dans le monde de l'internet n'aurait pas pu avoir lieu (sic !)." Pour voir la vidéo (durée 38 minutes).

On s'étranglerait presque, quand on connaît l'histoire de ce "visionnaire" qui a créé son empire à partir de son antique système d'exploitation (MS-DOS) qui n'était pas à lui** ! Quant au symbole de la révolution technologique, que dire de son client et copain d'alors (Steve Jobs) ? Pour les jeunes qui ne connaissent pas non plus cette histoire, revoir l'article à propos d'une émission Capital sur M6 qui avait si bien raconté la naissance de Windows !! Ou comment ajouter l'interface graphique indispensable à un système rebutant pour le commun des mortels (le fameux DOS) (lien vers l'article).

Si on compare ce "charisme de la moule" a celui de Steve Jobs, on a un personnage bien différent !! Moins sympathique, d'ailleurs, voire même tyrannique avec ses troupes, au point que le concept de CDR (Champ de Distorsion de la Réalité) a même été défini pour décrire l'effet produit sur son entourage proche (lien vers l'article). Moins sympa peut-être, mais avec une vision plus claire et un enthousiasme communicatif. Bill Gates avait rêvé que le micro-ordinateur serait présent dans tous les foyers ; Steve Jobs avait voulu que la micro-informatique soit simple, élégante et conviviale. Autrement dit, que l'expérience utilisateur soit pleinement satisfaisante, masquant au maximum la sophistication technologique en arrière plan.

Pour finir, on peut aussi comparer les présentations ou discours d'ouverture de nos deux personnages (les "keynotes", comme on dit couramment) :
- Bill Gates, au CES (International Consumer Electronics Show) de 2007 a employé 21,6 mots par phrase ; la densité lexicale était de 21 %, avec 5,11 % de mots difficiles et un indice de lisibilité de 10,7 %
- En comparaison, Steve Jobs, à la Macworld Conference and Expo deux ou trois jours après a employé 10,5 mots par phase ; la densité lexicale était de 16,5 %, avec 2,9 % de mots difficiles et un indice de lisibilité de 5,5 %
Nous ne parlerons pas ici des supports visuels utilisés ; de nombreux articles comparent les PowerPoints de Bill, contre-exemples patents symbolisant les visuels à ne pas utiliser, avec les présentations Keynote (logiciel maison), nettement plus dépouillées, visuelles et entraînantes du charismatique Steve.

(*) "Le hold-up planétaire" est un livre, publié chez Calmann-Lévy, en 1998. Ce livre a été écrit par Dominique Nora, journaliste et grand reporter au Nouvel Obs, autour d'un long entretien avec Roberto Di Cosmo, professeur d'informatique à l'École normale supérieure de Paris. Il passe en revue les pratiques commerciales prédatrices de Microsoft, la médiocrité objective de ses produits, la longue passivité de la communauté scientifique, des médias et des gouvernements à son égard, les freins à l'innovation engendrés par la domination de Microsoft et les dangers qu'elle fait courir, selon Di Cosmo, à toute l'humanité. Le livre est épuisé mais les auteurs ont récupéré leurs droits pour le mettre à disposition en téléchargement ici.

(**) Wikipedia résume assez bien l'histoire : En 1980, Microsoft signe un contrat avec IBM pour développer le système d'exploitation MS-DOS, à commercialiser avec chaque ordinateur personnel IBM PC. MS-DOS est commercialisé aux États-Unis à partir du 12 août 1981, mais n'est pas développé par Microsoft: Il a, le 6 janvier 1981 acquis des droits d'exploitation de 86-DOS à la société Seattle Computer Product (SCP) 3, puis le 22 juillet 1981 a conclu un accord de commercialisation4 avec la société SCP permettant à Microsoft de présenter le produit comme sien et à SCP de toucher des royalties sur le volume de vente. Notons que l'accord incluait déjà une version multi-utilisateurs.
Sa fortune est faite, et ne cessera plus de croître à des niveaux record. Bill Gates est persuadé qu'un jour tous les foyers et le monde professionnel seront équipés d'ordinateurs personnels. IBM est loin d'être le premier sur le marché: Apple, entre autres, s'était déjà lancé sur ce marché quatre ans auparavant avec un succès foudroyant. Le poids d'IBM et le génie commercial de Bill Gates sont alors d'une importance primordiale pour le décollage de MS-DOS.

mercredi 13 février 2008

L'Estia, une école d'ingénieurs qui comprend les entreprises

Au delà du cycle de formation professionnelle à la création d’entreprises, conventionné avec l’État et la région Aquitaine, destiné aux porteurs de projets de création d’entreprise, dont je parlais précédemment, j'ai vu hier différentes personnes qui sont prêtes à se lancer dans le conseil et la prestation de service aux entreprises.

Depuis le site d'Izarbel — avec cette vue magnifique sur la Rhune ! —, en pépinière ou dans un hôtel d’entreprises géré par l’ESTIA, ou encore depuis chez eux, où ils finalisent leur projet, les voilà prêts à apporter aux entreprises des services dont celles-ci ne disposent pas en interne ou que seul un profil bien spécifique peut leur fournir.



(*) Pour visiter le site de l'incubateur entreprise de l'Estia.

samedi 9 février 2008

Vista sur Mac : le meilleur des deux mondes

Vista, à l'usage, c'est autre chose. J'avais cru ce que disaient les détracteurs de Vista : mal ficelé, trop lourd, moins bien que XP, etc. Mais, j'avais lu aussi le test comparatif de vitesse des ordinateurs portables faisant tourner Vista. Ce test montrait que le plus rapide des PC portables est un Mac !! Le MacBook Pro…

Alors, j'ai essayé, à la faveur d'une baisse de prix de l'OS du quasi-monopole. J'ai fait différents essais : en redémarrant le Mac sous Windows, puis en utilisant le logiciel Parralels Desktop, qui affiche simultanément les deux systèmes. C'est là qu'on vérifie l'inspiration Mac de Vista !! Tout comme — parfois, reconnaissons-le — des idées Windows passées sur Mac*.



Ce qui frappe surtout c'est la simplification des choses : le système est presque intuitif, il propose des réponses, la recherche est enfin au niveau. Et aussi le look très propre et moderne, qui se rapproche du Mac. Bien entendu, il y a toujours ces cachoteries de Windows qui fait des choses sans rien vous dire, et ces icônes d'installation de logiciels venues du siècle dernier.

Pour un consultant qui veut le meilleur des deux mondes, il y a la solution Mac : un équipement qui sait faire tourner Windows, un système Mac, basé sur Unix, à la fois robuste et convivial. Attention : ne pas se laisser griser, se souvenir que Windows est attaqué, se connecter au web le moins possible, préférer le Mac. Avantage pour un nouveau venu au Mac : le passage progressif vers le plaisir, le temps d'apprendre la simplicité et l'élégance…

(*) Lire le comparatif Leopard/Vista de Tom's Guide.

vendredi 1 février 2008

Des communicants détournent l'art du marketing selon Steve Jobs


Très amusant, ce faux site web, à la manière d'Apple, avec une vidéo vantant les mérites du produit “high tech” : le jambon de pays espagnol !! Olé !!

“Somos communicantes, … Creemos en la communicacion, como algo poderoso y emocionante”, disent-ils sur leur site. Et, en effet, cette parodie façon Apple est assez puissante et joue sur le registre des émotions, en tous cas des sens.

Version en langue castillane ou en langue anglaise.

Le site MacPlus, qui n'a pas pour habitude de donner dans le culinaire, nous sert un petit plat avec des saveurs humoristiques, résumant la parodie en question de nos communicants catalans.

La dépêche du 1er février sur MacPlus :

Lard et la manière d’Apple. On se demandera pas si c’est du lard ou du cochon : les créatifs de l’agence Shackleton s’en sont en tous les cas payé une bonne tranche en parodiant le site d’Apple. Sur le thème du iJambon (iHam), les catalans se sont régalés en parodiant les visites guidées de l’iPhone, l’intervenant expliquant par le menu les concepts de ‘Cut and Play’ et de ‘Easy Touch’ pour découper une pièce de Jabugo sur son support.

Apparemment pas à court de (su)idé(e)s, ils ont également prévu les déclinaisons prétranchées sous Cellophane (iJam nano), iChis la borne-fromage Manchego et le iLom, diminutif de iLomo décidément très dans le vent. Et si vous êtes resté sur votre faim, vous pouvez en reprendre pour une tournée de ‘pintxos’ avec les accessoires et les modes d’emploi. Bref, c’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim et c’est même “à consommer sans modération” comme on dit quand on ne sait comment conclure.