samedi 31 mai 2008

Comment exploiter les prestataires individuels

Il y a quelque temps, une formatrice me demandait comment réagir face à un organisme de formation qui lui proposait d'animer des stages à 15 € de l'heure, en sous-traitance. La perspective d'en tirer environ 7 € de l'heure en salaire net ne l'enchantait pas particulièrement. C'est exactement le SMIC horaire net !!

Ma réaction était de lui conseiller de répondre qu'elle préférait faire du repassage pour rendre service à une personne âgée qui va la rémunérer en Chèque Emploi Service. Elle toucherait deux fois plus ; son "employeur" aurait à payer les charges sociales, puis récupérerait un peu plus que les charges en réduction ou crédit d'impôt.

Mais voilà que je lis la mésaventure arrivée à une amie de Facebook et de la vie réelle : elle raconte ce qu'elle a ressenti quand on lui a proposé une collaboration au tarif de 12,5 euros de l'heure. Lisez-le : ça vaut le jus !



Les traducteurs, depuis longtemps, sont devenus des "smicards" sous-payés. Il y a quelques mois, une offre d'emploi de l’ANPE, proposait 13 euros de l’heure pour traduire un roman du français en arabe, effectuer les tâches ménagères sans oublier de faire les courses!!

A qui le tour ? Bientôt celui des informaticiens ? On aurait tord de se gêner !!

Mais qui sont ces "exploiteurs" ? Souvent des toutes petites sociétés, comme ces organismes de formation "en chambre", comme on dit, créés, animés et gérés par une seule personne, qui sortent des plaquettes ronflantes ou portent beau sur le net. Croient-ils avoir affaire à des gogos, ou simplement font-ils le pari qu'il y aura toujours quelques gogos pour les enrichir ?

mardi 27 mai 2008

Agir sur sa carrière, créer son propre emploi

Les consultants le savent bien : les carrières ne sont plus linéaires, ni véritablement gérées par les entreprises. Même si la GPEC est beaucoup mise en avant, est-elle un outil de gestion, est-elle prévisionnelle, agit-elle de façon significative sur l'emploi ?

Ceux qui conseillent, forment et accompagnent les acteurs RH en entreprise ont parfois du mal à faire passer le message aux financiers qui ont souvent pris la place des investisseurs classiques, des entrepreneurs ou des "développeurs" que nous connaissions au siècle dernier. C'est ce que disait Pierre Blanc Sahnoun, en clôture du Colloque, organisé à BeM, le mois dernier.


Nouveaux rapports à l'emploi, aux carrières et au travail, tels étaient les thèmes de ce Colloque. La plupart des témoignages intéressants et des enquêtes présentés ont fait ressortir la prise en main croissante de son propre destin professionnel par les individus. Accompagnés par leurs entreprises, par les institutionnels ou par les associations, ils ont davantage de chance de ré-orienter leurs perspectives professionnelles.

Pour lire et voir le résumé des interventions, suivre ce lien.

Parmi les consultants, prestataires ou autres intervenants que je rencontre aux quatre coins de l'Aquitaine, il y a les retraités et futurs retraités qui veulent se rendre utiles et faire profiter de leur savoir-faire. Ils savent bien que leur nouvelle carrière n'a plus rien à voir avec la précédente. Je vois aussi de plus en plus de jeunes — et encore jeunes — qui veulent donner un nouveau départ à leur carrière ou rebondir à la suite d'une rupture professionnelle : ce sont également des candidats à la création de son propre emploi. Et puis, il y a les créateurs d'entreprise. Or, il existe des solutions précisément "créatives", alternatives à l'inscription au registre du commerce, ne serait-ce que pour valider leur projet et tester leur marché : le temps partagé, pour les opérationnels, le portage salarial, pour les prestataires ou consultants.


A ce sujet, le Salon de l'entreprise se tient les 4 et 5 juin à Bordeaux-Lac. Les organisateurs innovent cette année, en proposant un parcours en 7 étapes pour valider les projets d'entreprise des visiteurs. ITG, accompagnateur des créateurs d'activité solo, sera présent dans la zone dédiée à la seconde étape des créateurs : "je valide mon projet". Pour avoir d'autres informations et réserver son badge d'entrée gratuite (afin d'entrer plus vite), suivre ce lien.

vendredi 23 mai 2008

L'association NGRH fête ses 20 ANS le 14 juin 2008


L'association réunit des professionnels de la gestion des Ressources Humaines ou des personnes souhaitant s’orienter vers ce domaine d’activité qui veulent échanger, partager, réfléchir sur les enjeux de la fonction RH, le tout de manière conviviale.

Elle organise donc son anniversaire avec ses présidents, ses partenaires, ses adhérents et ex-adhérents. Elle accueillera aussi avec plaisir ses sympathisants et les personnes qui voudraient la rejoindre. Une occasion festive pour faire connaissance !!

Comme le dit l'invitation, accessible depuis le site NGRH, cette journée d'exception se tiendra le samedi 14 juin 2008, au Château Grattequina (Blanquefort).

Programme :

11:30 Accueil des Présidents et cocktail
12:30 Déjeuner
14:30 – 18:00 Après-midi ludique, NGRH met en musique les valeurs actuelles et futures de l'association.

Voir l'article de Sud-Ouest du 16 mai.

jeudi 22 mai 2008

Un billet d'humour et d'humeur sur le DIF


Sous le titre provocateur "DIF : Dissuader d'Investir en Formation", l'auteur du billet publié par le blog de Formaeva, explique que le DIF est "plutôt pensé comme étant un Droit à la Consommation de Formation".

Pour lire le billet.

Jonathan Pottiez fait mention de l'étude "La formation professionnelle des adultes : un système à la dérive", réalisée par Pierre Cahuc et André Zylberberg (10 juillet 2006), qui se termine par la recommandation de "supprimer le dispositif du droit individuel à la formation et réorienter la dépense publique en offrant à des publics en difficulté des formations longues, intensives et ancrées dans le secteur marchand".

L'auteur du billet, quant à lui, suggère notamment de ne pas mettre la charrue avant les bœufs !! Extrait : "Partir des besoins réels de formation (et non des envies !), puis penser aux aspects juridiques et financiers en second (comme trouver le moyen d'intégrer le DIF dans le plan de formation), c'est probablement une séquence plus logique que procéder dans le sens contraire."

Pour nous, consultants ou formateurs, c'est toujours la même histoire, depuis des lustres : investir sur le développement des compétences ou dépenser un budget qui doit l'être en faisant un cadeau à des personnels qui n'en ont pas forcément le besoin ou l'envie.

mardi 13 mai 2008

Le harcèlement psychologique décrypté par des "coachs"


L'association NGRH organisait la semaine dernière au Mégarama (Bordeaux-Bastide) une projection privée d'un film passé un peu inaperçu, lors de sa sortie en septembre 2006 : Fair Play.

Comme annoncé, l'histoire était celle de "petits défis pas très sport entre salariés, une comédie féroce sur la vie en entreprise".

Le réalisateur, Lionel Bailliu, était parti de l'idée de parler de "harcèlement psychologique à travers des séquences de sport."

A l'issue de la projection, Eric DAZOLS (formateur en management et coach) et Francis ZUAMABAR (fondateur du CRET) ont conduit un débat fort intéressant, prolongé par d'autres échanges conviviaux autour du buffet qui a suivi.

Résumé du film : Quand les salariés de l'entreprise ne sont pas au bureau, ils se réunissent sur les terrains de sport afin de libérer le stress accumulé. De l'aviron au squash, du parcours de santé au canyoning en passant par le golf et la piscine, patrons et employés profitent en réalité de l'occasion pour régler leurs querelles intestines au cours de duels sans merci... Un patron dominateur compulsif, une nouvelle recrue à l'arrivisme forcené, un cadre calculateur et machiavélique et une employée trop victime pour être honnête règlent leurs comptes sur les terrains de sport. La sueur se mêle à la manipulation, la domination sportive se transforme en harcèlement et la résistance physique devient le dernier rempart contre le licenciement...

Pour voir la bande-annonce.

Lire aussi une critique de Caroline Leroy, qui reprend quelques-unes des idées échangées ce soir-là au Mégarama.

jeudi 8 mai 2008

Retour sur l'incontournable Google


Sous le titre "Google, ange et démon : faut-il lui confier notre vie numérique ?", Thomas Parisot fait un point utile sur la nécessité de garder un regard critique sur Google.

Comme lui, j'utilise Google pour la facilité de mise en place des services : Gmail, Blogger, l'agenda en ligne, YouTube, GoogleMaps, GoogleEarth.

Mais, comme lui, je constate que les recherches laissent des traces : on retrouve vite les liens, on a des pubs ciblées (ou qui essayent de l'être, car les machines ne sont pas fines !!).

Là où nous divergeons, c'est que le crédo du jeune Thomas est très OpenSource, alors que le mien est nettement Mac : il aime garder la main, je tiens à ne pas mettre la main dans le cambouis informatique (si je peux). Et là on peut dire que Google a réussi son coup : faire simple et gratuit, puis faire payer ensuite !!

Faire payer, signifie 2 conséquences possibles :
- par les clics commerciaux, l'achat de futilités dont on n'avait pas besoin,
- par l'invasion dans la sphère privée, avec ses risques de flicage marketing, et plus si on tombe entre des mains pas très recommandables.

Pour voir ou revoir le documentaire d'Arte, l'an dernier, sur Google.