vendredi 29 mai 2009

La convivialité à Bordeaux, ça existe…


C'était le 26 mai, c'était à Bordeaux. C'était — semble-t-il — la dernière soirée version 1 d'un Club bien sympathique. Eh oui, mauvaises langues, ça existe la convivialité à Bordeaux ! Ce dîner spécial Avenir du Club Networking & Gourmandise (initialement un club informel, celui des Amis2Stella de La Rhune, créé par Hélène Frébourg) se tenait, comme précédemment Place du Parlement, au restaurant Chez Jean.

Depuis environ un an et demi, Hélène a su organiser des rencontres autour de ses deux passions : les producteurs de fruits, légumes, vins, etc., d'une part, les acteurs pros ou amateurs éclairés du "ouaibe-deux", d'autre part. L'idée donc est de faire se rencontrer dans la vie réelle des techno-communicants parfois un peu virtuels et des "viti- ou agro-producteurs", pour échanger, avoir envie de prolonger (pour certains), partager des moments autour de quelques verres et de plats agréables, bien présentés ou bien préparés.

Petite vidéo, en souvenir de cette soirée…



Quelle que soit la nouvelle mouture (version 2 donc), on ne peut que féliciter Hélène de tant d'enthousiasme ! Maintenant qu'elle a créé officiellement sa société (La Libellule Digitale), elle va naturellement se concentrer davantage sur ses clients. Ce qui ne veut pas dire abandonner le web, Facebook et les bonnes occasions de nourritures terrestres ou intellectuelles.

jeudi 21 mai 2009

Combien de créations d'entreprises ? Premières réponses en juillet


Deux fois plus de déclarations au répertoire de l'Insee que l'an dernier. La presse et le gouvernement se félicitent de cette formidable bouffée d'air, preuve que les français peuvent avoir l'esprit d'entreprendre.

Pour autant, se faire immatriculer n'induit pas forcément que l'on va démarrer : en avril, près de 50.000 auto-entrepreneurs se sont inscrits, mais seulement 10.000 se sont manifestés auprès des Urssaf. On commence même à voir arriver les premières radiations, suite à des déclarations de cessation d'activité au centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, comme me le disait tout récemment une Chambre de Commerce et d'Industrie.

Les premiers éléments de réponse à la question posée viendront des chiffres du mois de juillet. La seconde échéance sera en janvier prochain, après une année de fonctionnement du régime, puisque seuls les auto-entrepreneurs qui auront réalisé un chiffre d'affaires — même sur un seul mois d'activité — pourront rester auto-entrepreneurs, avec les avantages associés (micro-social, réductions de cotisations et d'impôts). Les créations nettes aboutissant à une immatriculation soit au Registre du Commerce et des Sociétés soit au Registre des Métiers seront celles des vrais entreprises.

En tous cas, on est actuellement dans le flou total, comme l'explique Les Echos (dans un article intitulé Le décompte des créations d'entreprises plus complexe) :
Les chiffres mensuels de l'autoentrepreneur fournis par Bercy (« Les Echos » du 14 mai) parlent d'eux-mêmes : en janvier, sur 33.000 entreprises nouvelles recensées par l'Insee, 32.000 étaient des autoentrepreneurs. En février, ces derniers étaient 37.000 sur un total de 42.000. En mars, les données deviennent incohérentes puisque Hervé Novelli atteste de 51.000 autoentrepreneurs supplémentaires quand l'Insee affiche 47.000 entreprises créées ! Un écart sans doute lié aux délais d'enregistrement auprès de l'institut.

Espérons que les chômeurs créateurs ne se retrouvent pas dans cette image à l'humour dévastateur !!

dimanche 17 mai 2009

Club Affaires 64 : convivialité et retour d'ascenseur

Les clubs affaires issus de hubs Viadeo (qui en compte 693 en France !) ne sont peut-être pas tous comme celui-ci. En tous cas, je connais d'autres réseaux, groupes ou rencontres, et leur durée de vie est parfois assez courte ou leur mode de fonctionnement un peu chaotique ! C'est qu'il est difficile de s'occuper d'un club ! Les personnes sont forcément bénévoles, enthousiastes et parfois avec des profils ou des personnalités incompatibles.

Par contraste, j'apprécie le Club Affaires 64, que je connais depuis un peu plus de deux ans. Basé à Bordeaux, je ne participe pas souvent à leurs soirées mensuelles. Celle de vendredi se tenait dans le pays basque, puisque la programmation se fait généralement le troisième vendredi de chaque mois, en alternance avec le Béarn.

Quelques images de cette soirée, au cours de laquelle une consultante a présenté son activité de "valorisation de l'image personnelle" et a su l'illustrer avec deux "cobayes" qui ont apprécié l'exercice.

samedi 16 mai 2009

Les outils 2.0 font-ils des entreprises collaboratives ?

Jeudi 14 mai, à 11h, l'Estia organisait, dans le cadre de la collaboration entre ESTIA Recherche et le groupe industriel coopératif de Mondragon, une conférence sur les nouveaux modes de collaboration en entreprise.

Jean-Michel LARRASQUET (professeur) puis René Harlouchet (consultant) ont expliqué les contours du web 2.0 qui amène les entreprises à adopter ou à récupérer les pratiques des nouvelles générations, dont le biberon était plein de technologies que les vieilles générations appellent nouvelles.

Ce fut ensuite le tour de deux témoins de l'Université de Mondragon, qui ont argumenté les bénéfices des entreprises collaboratives, façon coopératives. Les transparents (assez ringards sur la forme) soutenaient la démonstration de la force de la "démocratisation de l'information", de l'instauration de la "conversation d'égal à égal", tels que l'Université de Mondragon les pratiquent dans son site web non traditionnel. Ils nous ont également parlé de "wikiéconomie", ajoutant le "savoir profane" (sic !) au savoir expert.

La dernière intervention était une présentation commerciale d'une solution logicielle de Microsoft (SharePoint), par un jeune ingénieur commercial de SSII, ancien de l'Estia. Le contraste était saisissant entre les évangélisateurs de la production sous forme coopérative, qui devrait se développer dans le monde des entreprises capitalistes, pour le rendre meilleur (je reformule), et le produit de la multinationale que l'on connaît, qui s'est rendue compte, après les autres, que la centralisation hiérarchique avait du plomb dans l'aile.

Les questions ou témoignages de l'assistance, ainsi que les réponses complémentaires des intervenants ont été limitées en temps, car il y avait un excellent buffet qui attendait tout le monde à 13 h ! Merci à l'Estia ! Même si on aurait aimé que des échanges — "collaboratifs" justement — se produisent dans la salle de conférence, au delà des personnes habituellement en contact. Je retiendrai l'interrogation d'un cadre de Turbomeca qui se demandait comment on traiterait la fiabilité de l'information, et celui d'un journaliste qui abordait la valeur ajoutée de la production d'informations de qualité.

Car, en effet, si "partager l'information donne du pouvoir", comme le disaient les universitaires, il faut aussi que la production de contenus collaboratifs créent de la valeur, et qu'elle soit … valorisée ! Sans qu'il parle de la loi Hadopi (mauvaise réponse à une bonne question), on sentait bien que le journaliste touchait là un point sensible qui a produit pas mal de conséquences déjà (disparition du Quid papier, crise de la presse, fortes turbulences du disque et du film).

Alors, les outils 2.0 font-ils des entreprises collaboratives ? Trop tôt pour le dire ! Plutôt que les outils, ce sont les personnes qui font les pratiques. C'est ce que j'expérimente actuellement avec la plateforme collaborative, mise en place par ITG, avec Nearbee, au service d'une communauté potentielle de milliers de consultants individuels qui vont y trouver un espace d'échange d'informations, de mises en relation, de création de synergies.

(*) informations en français sur MCC ; article militant sur l'auto-gestion ouvrière

mercredi 13 mai 2009

Au moment où Intel est condamné, … Microsoft se souvient de son passé glorieux


Dépêche AFP aujourd'hui : L’Union Européenne vient de condamner Intel pour abus de position dominante. Après neuf ans d'enquête, la Commission européenne a infligé une amende record de 1,06 milliard d'euros au numéro un mondial des microprocesseurs, condamné pour avoir illégalement écarté du marché son concurrent AMD. Intel bat le record de Microsoft, condamné l'an dernier à payer 899 millions d'euros. L'ardoise cumulée du géant américain des logiciels, dans le collimateur de Bruxelles depuis des années, reste toutefois bien supérieure, à 1,676 milliard d'euros.

Pourquoi avoir laissé tant d'années se développer ces abus de position dominante ? Pourquoi “l'ogre de Redmond” avait-il impunément inondé le marché avec son système d'exploitation mal copié sur le système Mac, avec toujours quelques années de retard ? Pourquoi avait-il écrasé le maître de la navigation internet (Netscape) pour imbriquer son navigateur de fichier avec son explorateur du réseau des réseaux, jusqu'à forcer les créateurs de sites web à s'adapter aux bizarreries du navigateur par défaut des PCs ?

Pour se détendre, on pourra regarder cette petite vidéo — au style assez amateur et bien dans la ligne des linuxiens — qui retrace l'histoire de la micro-informatique à sa façon, en oubliant de rendre à César ce qui revient à César (je veux dire Steve Jobs, comme on pourra le revoir ici)*.

(*) l'article était titré “Microsoft copie toujours aussi mal, mais vends encore assez bien !” ; on se consolera en constatant qu'il vend beaucoup moins deux ans après !