mardi 29 septembre 2009

La langue française est encore en usage, même sur le web !

Qu'est devenue la loi Toubon ? L'article 1 de la Loi de 1994 disait : "Langue de la République en vertu de la Constitution, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de l'enseignement, du travail, des échanges et des services publics. Elle est le lien privilégié des États constituant la communauté de la francophonie"

On peut légitimement se poser la question, quand on écoute et lit de nombreux journalistes ! Exemples entendus ce week-end sur 3 radios :

- sur Europe 1 : "les pilules bleues jouent le rôle de facilitateur de l'érection (sic !)". Pas étonnant, puisque ce mot qui sent l'anglais à plein nez vient visiblement du verbe "to facilitate", qui n'a jamais été traduit par "facili… tater" à mon sens ! Ou, en l'occurrence "facili… tâter" !?

- sur BFM : le "cradle to cradle (C2C)", le "fixing" à la Bourse, la "problématique" du développement durable. Au lieu de jargonner à tout va — ce qui devient vraiment problématique — la radio BFM ferait mieux de clarifier, simplifier, rendre compréhensible les questions qu'elle traite. Pour cela, il faudrait se régénérer (ce que signifie "cradle to cradle*" = du berceau au berceau, ou comment développer des produits éco-responsables, renouvelables) avant que la fixation du prix des publicités soit en baisse, suite à une évasion des auditeurs !

- sur RTL, au Grand Jury : Christine Lagarde "on est sur un trend haussier". Elle n'est pas journaliste, mais ministre, tendance bureaucratique étatique nettement en hausse.

Au milieu de ces accros à notre langue, on est surpris de constater que des bloggueurs savent encore écrire. Devrais-je m'en étonner d'ailleurs ? Car, le blog est le lieu de l'écrit avant tout, et il vaut mieux écrire correctement pour se faire comprendre.

Je vous renvoie vers deux blogs que je conseille :
- celui de Marc Traverson

Et j'ajoute — dans un domaine différent, très "ouaibe deux" — celui d'Eric Dupin

(*) terme initié par un livre intitulé "Cradle to Cradle: Remaking the Way We Make Things"

lundi 28 septembre 2009

Malagar en concert

Le Centre François Mauriac est une de ces maisons d'écrivains en Aquitaine, entretenues par le privé ou la collectivité. Malagar était surtout une maison de vacances, au milieu de que le célèbre écrivain appelait le "paysage le plus beau du monde" ! Un peu lyrique… mais vous vous ferez votre idée, en regardant le diaporama autour du domaine, avant et après un concert original qui avait lieu hier, 27 septembre, dans l'espace culturel, où se tiennent des rencontres diverses.

Patrick Lavaud, des Nuits atypiques de Langon (à quelques kilomètres de là), prolongeait le plaisir avec un concert original. Trois musiciens tenaient une conversation musicale, un peu à la manière du jazz, comme s'ils improvisaient (parfois peut-être !?), entre des percussions persanes, un violon classique et un accordéon gascon.


Le diaporama, avec un extrait sonore du concert…


Une vidéo avec la fin du concert…

dimanche 27 septembre 2009

L'aquitaine prise entre crise économique et qualité de vie


Il y a 10 jours, les chambres consulaires organisaient au Palais des Congrès, à Bordeaux-Lac, la 6ème édition de la Journée de l'Economie Aquitaine*.

Le matin était consacré à 3 ateliers simultanés. Je m'étais inscrit à celui qui avait pour thème "l'entreprise, ses ressources humaines, son management". L'introduction poussive d'un sociologue — qui n'a aucune idée de ce qu'est une entreprise — a failli vider la salle. Heureusement, Alain Ribet veillait au grain. Le célèbre journaliste, patron d'objectif Aquitaine, a fait une transition directe vers les "choses concrètes", en, donnant la parole à des témoins de la vie réelle des entreprises, y compris le Directeur régional du travail et de la formation professionnelle Serge Lopez, qui lui ne manque pas d'humour, contrairement au sociologue donneur de leçons au sujet de "la place de l'homme dans l'entreprise". Atelier globalement décevant, en tous cas.

Ce ne fut pas le cas du buffet, excellent, varié. Parmi les produits régionaux, je citerai le jambon de Bayonne, avec un producteur venu pour la circonstance et qui avait à cœur de faire goûter la différence, en fonction de l'affinage.

L'après-midi, en séance plénière, nous a permis d'écouter les points de vue croisés de deux économistes — Jean-Pal Betbèze et Henri Bourguinat —, avant les témoignages vivants d'entrepreneurs et de partenaires qui les accompagnent. Je citerai notamment Claude Arquizan, qui accompagne le développement de créateurs d'entreprises techniques avec les moyens de Total.


La fin de l'après-midi était une mise en perspective des enjeux de la sortie de crise, avec un débat entre les 2 économistes et Jean-Marc Daniel. Voir l'extrait ci-dessous que j'ai capturé en séance.



Je n'ai pas pu assister aux conclusions des officiels, notamment Alain Rousset. S'il a entendu Jean-Marc Daniel, ses oreilles ont peut-être sifflé à certains moments !!

(*) pour voir le programme de la journée, avec des extraits video ou audio sur le site officiel, cliquer sur "programme et extraits des interventions" ; pour voir mon diaporama, cliquer ici

mardi 22 septembre 2009

Un blog commercial pour les nomades


SBF (Sans Bureau Fixe) est le clin d'œil d'un nouveau blog créé par une consultante en communication et création d'activité, qui a créé une agence appelée Rêve des Muses. Tatiana Georges en est l'inspiratrice inspirée ! Et elle rappelle quelques vérités pas forcément comprises par certains créateurs en phase de réflexion : vous serez seul, vous allez travailler beaucoup plus, vous allez être "fauché", vous allez être soumis au stress, vous allez devoir apprendre ! Elle propose des réponses et des services pour ces SBF, qui fonctionnent en mode nomade.


L'entrepreneur nomade est en effet un télé-travailleur bien différent du salarié détaché par son entreprise, pour réaliser les objectifs fixés par son employeur. Son "patron" ce sont ses clients, et il y a des incontournables quel que soit le statut choisi : l'entreprise avec capital social (Eurl, Sarl, etc.), l'entreprise individuelle ou son avatar récent très médiatisé, le régime de l'auto-entrepreneur, qui n'est pas un statut mais un dispositif simplifié améliorant le régime micro-entreprise. Tatiana oublie le portage salarial, pourtant très utilisé par des consultants faisant son métier.

Quoi qu'il en soit, les professionnels qui conseillent et accompagnent les créateurs, nomades ou pas, insistent bien sur les priorités à traiter (offre de service, marché, réseau, clients), avant la question du statut, des outils et des investissements éventuels. Ces professionnels sont évidemment les CCI et les autres interlocuteurs officiels ou associatifs, mais aussi les sociétés sérieuses de portage salarial qui assurent de vrais services à valeur ajoutée, au delà de la simple gestion des factures et des salaires.