samedi 27 mars 2010

La Cantine : un web café original où on ne mange pas, mais se donne RV pour un travail collaboratif



Voilà un lieu étonnant, à mi-chemin entre le web-café et le centre d'affaires en open space. En réalité, c'est surtout un lieu dédié aux rencontres entre "acteurs numériques", comme le dit le site web.

Pas cher — 10€ à la journée ou 7€ à la demi-journée, par personne, y compris l'espace café et le wifi —, on y croise des geeks chics, puisque plus de la moitié ont des MacBook comme ordinateurs portables !! Quand j'y suis passé, c'était plus des 2/3 !!

A première vue, l'ambiance est bonne, et on y travaille à plusieurs. Des groupes organisent des rencontres sur des sujets comme la conférence sur "le Storytelling Digital", le 8 avril prochain. Vont-ils se raconter des histoires ?

En tous cas, depuis que le "ouaibe-deux" a envahi nos écrans — du mobile communiquant (pompeusement appelé smartphone) jusqu'à l'ordinateur portable —, les humains qui utilisent les outils de communication ont de plus en plus besoin de se voir, de se parler, de se toucher, de se sentir… Après tout, nous sommes encore des humains !!

Exactement comme ces deux illustres patrons de multinationale florissantes — Steve Jobs, pour Apple, et Eric Schmidt, pour Google — dont on aurait aimé entendre la conversation autour d'un café !! Le télétravail, Skype et autres outils très pratiques, c'est très bien, mais le tête-à-tête c'est encore mieux, de temps en temps…

Fiasco Awards 2010 : le gagnant est l'iPad, fiasco à venir pour les organisateurs ?

L'iPad a été nommé en février dernier, parmi d'autres projets informatiques et high tech qui ont raté leurs objectifs ou se sont révélés des fours monumentaux !  Pourquoi cet acharnement sur un produit qui n'est pas encore sorti ? Un peu comme le prix Nobel de la Paix pour Obama !! On ne peut pas gagner à tous les coups avec de l'humour olé olé !! On espère que nos amis de Barcelona retrouveront la main l'an prochain, sinon c'est le fiasco qui les guette à leur tour !

Pourtant, la première édition de cette récompense, organisée sur le net par des catalans dotés d'un certain humour, c'est Windows Vista qui l'avait emporté l'an dernier face notamment à Second Life, autre soufflet qui est vite retombé. Plus de 80% des 6400 votants avaient choisi Vista, parfait fiasco de Microsoft, qui depuis a sorti Windows 7, la version enfin aboutie de Vista !

Cette année, l'iPad était comparé, entre autres, à Google Wave (mort-né), au format HD-DVD (enterré depuis longtemps) et au réseau professionnel Xing (plateforme d'origine allemande qui s'est fait dépassée par Linkedin). Il aurait sans doute été plus logique de choisir Google Wave, puisque c'est bel et bien un fiasco, et que le signe envoyé à la pieuvre mondiale aurait été plus évident. C'est en tous cas pour Google Wave que j'avais voté…

lundi 22 mars 2010

Pub Nissan : la culture du graffitti dégueule dans le métro


Les 4x4 n'étaient plus à la mode. On les a remplacés par les "crossover". Appauvrissement supplémentaire de la langue ! Maintenant que les constructeurs automobiles — assembleurs de pièces ou distributeurs de technologies de sous-traitants, devrait-on dire — ont repris espoir avec le succès des modèles économiques, il leur faut refaire leurs marges et ré-imposer la toute puissance de la bagnole "m'as-tu-vu" en ville.

Illustration en ce moment avec Nissan et sa campagne de pub à la télé. Le véhicule est censé se frayer un chemin au milieu des jets de peinture. La déclinaison dans le métro parisien est proprement (si j'ose dire) effarante !! Quant au langage, qui arrêtera le massacre ? Ce modèle Nissan, qui se nomme Qashquai, est qualifié d'urbanproof — à savoir résistant à la ville — et la pub signe ainsi "Nissan Qashquai Urbanproof Mastered" !! As-t-il la maîtrise ou bien est-il le maître de la cité ? Peu importe : personne ne comprend ! Et moins on comprends, plus on admire le buzz…

dimanche 21 mars 2010

Chacun sa marque : Thierry Do Esposito conseille les blogueurs


Thierry Do Esposito, consultant, conférencier et  auteur, spécialiste du Marketing Personnel, proposait une soirée "Ma Marque à Moi" au Printemps, à Paris, le 11 mars dernier

Se proposant de traiter du référencement appliqué aux blogs professionnels et autres présences individuelles sur le web, il a su présenter les choses simplement et avec clarté. Il a insisté sur les choix préalables de chacun, auxquels on ne prend pas garde quand on se lance. Il a ensuite insisté sur les mots-clé et la cohérence avec son territoire.

Puis, il a traité des objectifs que l'on poursuit en termes de publication, de diffusion, de notoriété ou de réputation. Il nous a ensuite donné des conseils pratiques pour développer sa visibilité via son blog, et en connexion avec les plateformes de réseaux sociaux, pour tirer pleinement parti du web 2.0.

Fort intéressante séance, avec des questions et des témoignages des participants : principalement des indépendants, mais aussi quelques salariés d'entreprises et un membre du Rotary.

samedi 20 mars 2010

Les enjeux du web 2.0, vus pas le premier éditeur de progiciels de gestion

Je me voyais déjà en haut de l'affiche !! En l'occurrence, c'est plutôt "je voudrais bien être encore en haut de l'affiche" ! Telle est l'impression que j'ai retirée de la conférence organisée par le Groupe CEGID, premier éditeur français de progiciels de gestion, notamment RH, le jeudi 11 mars, à Paris. C'était au Salon Solutions Ressources Humaines, à quelques mètres du stand très moderne de leur concurrent ADP/GSI (numéro 1 des progiciels RH). 

La conférence intitulée "Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux au service des DRH : Enjeux et perspectives autour du WEB 2.0" se proposait de traiter de l'impact sur la gestion des ressources humaines, les responsabilités de la DRH sur la mise en place et l'usage de ces outils et son rôle de leader sur l'intégration de ces nouvelles technologies.

Après avoir défini les choses — le web 2.0, le cloud computing, et naturellement le savoir-faire de Cegid —, une avocate nous expliqué les contraintes juridiques liées aux blogs des salariés ou organisations syndicales, à la protection de la vie privée en matière de géolocalistion ou aux questions de conservation des données, de traçabilité et de preuve des déclarations sociales, bulletins de paye, etc.

On nous a ensuite parlé de la dématérialisation des formulaires, notamment de l'entretien d'appréciation de performances, comme si l'entretien était un formulaire ou le formulaire un entretien !! Puis, ont été cités les "annuaires riches" contenant les compétences, expériences et expertises des salariés, la gestion et le suivi de la formation, mais aussi la mise en relation communautaire et la notion de nouvelles hiérarchies, si présentes dans les gênes de la génération Y.

On comprend bien l'enjeu pour les DRH d'attirer mieux les compétences et les talents, de les développer ensuite, pour pouvoir mieux les mobiliser et les conserver, puisque les nouvelles générations de salariés sont davantage mobiles et "zappeuses" maintenant. Ce gentil conseil de Cegid à ses clients n'est évidemment pas sans arrière-pensée commerciale, ainsi qu'on peut le voir dans sa présentation (téléchargeable depuis le lien ci-dessus) : création de plateformes collaboratives d'entreprises.

Pour ma part, je pense que cet objectif commercial est plutôt défensif, car j'imagine que Cegid a bien pris la mesure du défi des nouveaux usages du web dans et hors de l'entreprise. Les nouveaux salariés sont comme les nouveaux clients : ils en savent parfois davantage que leur patron ou vendeur, ils ne sont pas fidèles, ils veulent un résultat immédiat, ils ne veulent pas de contrainte ni de surveillance. Quand ils communiquent sur un des outils du "ouaibe-deux" (blog, Facebook, Twitter, Viadeo, Linkedin, etc.), ils ne veulent pas être récupérés par une plateforme interne fournie par Cegid ou autre et sous la surveillance de leur employeur !! Ils savent qu'il ne pourront pas parler librement de leur entreprise, d'ailleurs même si c'est à l'extérieur sur un réseau public, on le voit maintenant. Ils cherchent naturellement leur prochain job ou des échanges entre pairs bien au delà des frontières de leur entreprise.

lundi 8 mars 2010

Les microjobs : nouvelle forme du travail parcellisé, au service de la délocalisation forcenée

Les nouveaux entrepreneurs ne manquent pas d'imagination pour faire du "high sell" avec du "low cost" !! L'autre jour, c'était David Baguet, Directeur associé de Logo Facile sur BFM* (émission L'entreprise BFM du 06/03) qui parlait de ses créatifs travaillant en Inde et lui permettant de proposer à des prix plancher un logo, une charte graphique, etc. à des créateurs d'entreprise avec de petits moyens. Les professionnels auront beau expliquer qu'un logo c'est pour longtemps, ça visualise l'entreprise, ses valeurs, etc. et ça ne s'improvise pas, on va être inondé de ces logos que dénonce avec humour un couple de graphistes sur leur blog : comment faire un bon gros logo web 2.0 qui tâche
(*) Pour écouter les 6 minutes consacrées au "logo facile", cliquer ci-dessous :

Un nouvel avatar de l'économie potentiellement destructrice d'emplois et/ou de valeur est décrit dans cette page du numéro 26 de mars-avril 2010 de "La lettre d’information d’Aquitaine Europe Communication" que je viens de recevoir. Dans l'article titré "Faut-il s'inquiéter des microjobs et du freelance numérique ?", l'excellente Agence Europe Communication, présidée par Marcel Desvergnes, nous résume les thèmes abordés lors de la conférence "Signaux numériques 2010" du 8 février dernier, à laquelle je n'ai pas pu assister.
Extraits du dossier réalisé par Antoine Chotard (page 17 du document pdf à consulter sur le site d'AEC) : […] nous observons un nouveau type d’embauche délocalisée et promue par l’avènement de l’internet et du portable. Jusqu’ici le morcellement du travail en micro-tâches concernait surtout le travail manuel et sa sous-traitance. Il se déploie dorénavant sur le travail intellectuel et bureaucratique fort du déploiement du portable et de l’internet mobile dans le monde. Force est de constater que les outils numériques modifient les modalités et les hiérarchies du travail. Un constat vérifiable autour des nouvelles plateformes web connectant employeurs du Nord et main d’œuvre précaire du globe pour des jobs minute exécutables en ligne […] Risque ou espoir pour l’emploi mondial ? Pour ces jobs payés à la tâche (traduction de mode d’emploi, saisie de données, vidéo-surveillance de magasins, transcription, secrétariat en ligne), le cadre contractuel vacille : les horaires de travail sont inexistants, la législation est rendue floue par la distance entre le pays de l’employeur et celui du salarié, les salaires sont faibles.
Vos réactions et commentaires sont les bienvenus …