samedi 15 décembre 2007

Parlons-nous bien français, in the text ?

J'entends, jour après jour, certains journalistes nous appauvrir la langue avec des mots de la médiacratie — devrais-je dire de la médiocratie !? La bouillie ressemble à ceci : “Alors, en fait…, il a été nominé au dernier prime, ce qui est devenu récurrent, en fait…, même si le concept de l'infotainment a besoin d'être customisé.”

J'entends, jour après jour, certains consultants nous balancer des merveilles d'affirmations qui abusent trop de gens. Le franglais ressemble à ceci : “il est important de réaliser l'update avant la prochaine release, sinon le système ne sera pas supporté, car nous avons besoin de tracer (tracker !?) les utilisateurs finaux (finauds !?) de manière positivement proactive …”

Du côté des "coachs", c'est pas mal non plus. La musique du gourou ressemble à ceci : “après l'avoir briefé sur ma méthodologie, afin d'adresser efficacement sa problématique, j'ai vu qu'il était mieux positionné et qu'il pourrait saisir cette opportunité pour solutionner les dysfonctionnements.”

Ne parlons pas des blogueurs !! Il serait sans doute facile de repérer des mots ou expressions qui témoignent d'un relâchement de ma part !! Et pan sur le bec !!

Si vous voulez vous amuser, allez voir le Dicomoche !! Jean-Michel Gaudin, le responsable de ce site — hélas très moche graphiquement !! — est doté de pas mal d'humour, comme le montre cette petite illustration ci-contre.

Je termine par un exemple, parmi tant d'autres dans son dictionnaire des mots moches. Déformation de traducteur, j'ai regardé un de mes dadas — le mot facilitateur, du verbe "facilitater" ! Je facilitate, tu facilitates, il facilitate, nous facilitatons, … — et j'approuve ; habituellement, je disais "faciliteur/teuse", mais bon "facilitant" est pas mal et "facilitante" plutôt mieux.

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