jeudi 4 février 2010

Auto-entrepreneurs : choisir ou subir

Deux mises en avant à la télévision, la semaine dernière : une auto-entrepreneuse heureuse, dialoguant avec le Président Sarkozy, des auto-entrepreneurs forcés par leur ancien employeur, découvrant la profondeur de leur nouvelle précarité. Heureusement, les consultants, experts, formateurs, ne sont pas dans cette dynamique de la précarisation, si j'ose dire ! Petit retour en vidéo sur deux émissions : lundi 25 janvier, sur TF1, avec la désormais célèbre Elodie qui fait du service aux particuliers, naguère boosté par le CESU et maintenant par l'auto-entrepreneur ; dimanche 31, sur M6, avec la fin du sujet sur les auto-entrepreneurs.

La première a été vue par plus de 8 million de téléspectateurs. Son message : c'est formidable de créer aussi facilement son entreprise, c'est rapide, mais elle se sent bien seule, elle aurait besoin d'un accompagnement. La réponse, à côté de la plaque, du "bon roi Nicolas" : j'en parle à Monsieur Novelli, le ministre qui a lancé cette expérience, dont le succès nous a dépassé, et il faut envisager de la formation.





La seconde émission consacrée à "la France qui redémarre" comprenait un sujet sur les 320000 auto-entrepreneurs déclarés en un an, depuis le lancement du nouveau régime d'entreprise individuelle. Après deux exemples d'activités de prestations pour les particuliers (animation de soirées disco et transfert de photos et vidéos familiales sur des supports DVD), le reportage s'est concentré sur des dérives très inquiétantes de la part d'anciens employeurs. 





Le résultat : l'entreprise se décharge des tracasseries administratives en réglant de simples factures de prestations, elle reporte une partie du risque d'entreprendre sur le prestataire, l'auto-entrepreneur est certes libre de ne plus travailler pour l'entreprise devenue cliente (s'il a d'autres clients), mais il n'a plus droit au chômage, il est devenu un travailleur jetable.


Lire aussi "L'auto-entrepreneur séduit toujours plus, parfois au détriment des salariés", publié par l'AFP.

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