jeudi 31 mai 2007
Le Salon de l'Entreprise à Bordeaux
Des acteurs bien différents au Salon de l'Entreprise, à Bordeaux Lac, les 30 et 31 mai. Au delà de ceux qui créent des entreprises "dans le dur", avec investissements importants, financements bancaires et besoins de prestations destinées aux PME, il y avait bon nombre d'individuels, porteurs de projets plus "légers" et plus rapides à lancer : untel, faisant partie de la charette d'une entreprise fort connue de la région, souhaitant proposer des missions d'accompagnement à la reprise d'entreprise ; un autre qui se lance dans la prestation web, en sous-traitance ou en direct pour des clients déjà approchés autrement, une autre encore qui crée son blog, pour mettre en relation les différentes initiatives en liaison avec la création d'entreprise, ou simplement de son propre emploi.
Justement, tel était le thème d'une conférence, animée par Alain RIBET, Rédacteur en Chef d'Objectif Aquitaine, intitulée "Comment créer son emploi, à partir de zéro ?". Où l'on a convenu que ça ne pouvait justement pas être à partir de zéro, mais de quelques ingrédients minimum.
Quels sont ces ingrédients ? Réponse partielle, avec un témoignage qui a beaucoup intéressé la salle : celui de ce producteur de légumes, poulets bios, etc. qui nous a parlé de sa petite entreprise, lancée avec enthousiasme, que l'ADIE lui a permis de financer. Son système c'est l'abonnement de 40 familles à quelques kilomètres de son exploitation, qui payent 600 € pour 24 semaines de paniers, avec tous les légumes, œufs, poulets, etc., bios, d'avril à octobre : tout le monde y trouve son compte, les familles soutiennent son activité et ses revenus, partagent le risque (en cas d'intempéries ou de maladie sur une production) ; en plus, elles font acte de civisme, en évitant de trop engraisser la grande distribution, de trop détruire l'emploi en France et de trop polluer notre air et nos routes avec les camions qui transportent les denrées venues du Maroc ou d'ailleurs. Ce créateur est dans des valeurs de partage et de relocalisation de l'économie.
Jean-Marc EWALD, Délégué régional ADIE, a indiqué que 35% des créations se maintiennent sur la durée (une statistique nationale, alors que le chiffre passe à 42% pour les projets accompagnés par eux). Pour autant, il a ajouté que ça ne veut pas dire que 60% des créateurs se retrouvent chocolat après, car souvent ça débouche sur autre chose, un emploi, une reconversion. Thierry GEFFARD, Directeur de l'ANPE de Cenon, a confirmé qu'on sent très bien quand les porteurs de projet sont motivés : les démarches qu'ils entreprennent les arment pour rebondir, sous une forme ou sous une autre.
Ceux d'entre-nous qui se sont lancés comme consultants, avec cet état d'esprit de l'autonomie professionnelle, se retrouvent pleinement dans dans ce constat.
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