mercredi 25 février 2009

Le chômage alimente la crise, et inversement

Augmentation historique du chômage en France : 90000 nouveaux demandeurs d'emploi ! Uniquement ceux qui recherchent un temps plein et un CDI ! Progression de 23,5% des inscriptions suite à un licenciement économique ! Baisse de 15,4% par rapport à décembre et de 29,3% comparé à janvier 2008 ! N'en jetez plus, la cour est pleine !

En soi, cette actualité alimente la spirale négative de manque de confiance dans l'avenir. Le même phénomène d'auto-alimentation se produit avec la recherche d'économies à tout prix, au prix de la mauvaise qualité ou d'un produit déclassé, comme savent si bien le faire la grande distribution ou les sites de vente en ligne, en attirant le gogo sur un pourcentage de remise. Plus le consommateur cherche les soldes, les remises, les baisses de prix, plus il détériore les marges des producteurs — rarement celles des distributeurs ! — et plus il conduit les producteurs à réduire les effectifs, à externaliser, donc à alimenter le chômage.

jeudi 19 février 2009

On cherche le loto, via l'auto-entrepreneur !!

Lu dans le magazine web "Aide Création Entreprise", cet article : LA CRÉATION D'ENTREPRISE FACILITÉE : INFO OU INTOX ?

Au delà les fautes d'orthographe (!), il y a du bon sens dans ce décodage du lancement très médiatique du régime de l'auto-entrepreneur. Comme le dit l'auteure, certains tentent de profiter de la situation en lançant des services pour les auto-entrepreneurs. Je viens d'en voir un qui fait la promo de son site de partenariat pour auto-entrepreneurs (conseil, financement, commercial, que sais-je ?). Il écrit que quand "on constate que plus de ¾ des entreprises créées avant ce nouveau statut n'était déjà constitué que d'un seul salarié, il n'y a aucun risque à encourager l'auto-entreprenariat même en période de crise".

Rappelons encore une fois que l'auto-entrepreneur n'est pas un statut mais un régime, un ensemble de dispositifs pour faciliter la création d'activité, le plus souvent complémentaire. Le statut qui est le leur est celui de l'entrepreneur individuel ; il ne faut donc pas s'étonner que les auto-entrepreneurs soient seuls !! Quand on veut s'associer, il faut créer un autre type d'entreprise : Sarl, Sa, Scop, etc.

Quant à moi, j'ai également essayé de décoder les choses, en regardant ce qu'il y a derrière les mots.

vendredi 13 février 2009

Curieux intérêt pour l'auto-entrepreneur à Bordeaux


Ce matin, la Maison de l'emploi de Bordeaux organisait un atelier d'information sur l'auto-entrepreneur, à Cap Sciences. Même si sa mission première consiste à développer les "synergies entre les différents acteurs de l’emploi", la MDE s'attache à informer les personnes qui la sollicitent sur tous les dispositifs existant en matière d'activité professionnelle, y compris la création d'entreprise, et ponctuellement le portage salarial, même si peu de personnes ont des projets d'activité intellectuelle.

Elle avait convié des représentants de différentes entités à présenter le dispositif et à répondre aux questions de la salle : le RSI (Régime Social des Indépendants) qui remplace l'Assedic pour la protection des entrepreneurs individuels, l'ADIE (Association pour le droit à l'initiative économique), qui met en place le microcrédit, la DGI (Direction Générale des Impôts) et surtout l'URSSAF, qui gère les cotisations sociales et la CCIB (Chambre de Commerce et d'Industrie de Bordeaux), qui accompagne les créateurs.

Gabrielle Denis* a su animer avec efficacité les échanges avec la salle. Pas de langue de bois, notamment de la part des interlocuteurs URSSAF et CCI, qui ont insisté sur les conseils communs à tous les entrepreneurs indépendants. Et c'était plus que nécessaire, car la majorité des questions étaient confondantes de manque d'esprit d'entreprendre et/ou de manque de réflexion sérieuse sur son projet. Un exemple parmi d'autres : une personne qui voulait se lancer sur une idée très vague, en croyant que sa volonté suffisait ; posant sa question avec insistance, on lui demandait si elle avait interrogé un syndicat ou une fédération professionnelle, mais elle ne savait pas ce qu'était.


En conclusion, la curiosité était importante (des questions sur les charges, les impôts, la TVA, l'assurance responsabilité civile, les métiers possibles ou non, …), mais l'intérêt était parfois également assez "curieux" (comment avoir le beurre, l'argent du beurre, etc. ?). J'ai bien apprécié le résumé sur le dernier transparent de la CCI, rappelant que "peu de cotisations sociales donne peu de prestations sociales".

(*) Gabrielle Denis, après avoir lancé son activité en indépendante, vient de créer sa société : Editoile. Elle anime également un blog d'actualités sur le développement économique territorial, notamment en Aquitaine.