lundi 29 juin 2009

Encore du chemin pour changer l'image du portage salarial

Dans le supplément "Les services aux entreprises" du numéro de juillet-août 2009* de l'excellent mensuel Objectif Aquitaine, on trouve une page intitulée "Portage salarial, un rôle d'intermédiaire". Il semble que l'article soit écrit, non pas pour les entreprises, mais pour les professionnels qui veulent "se libérer des contraintes administratives, juridiques et sociales".

Seuls les aspects financiers sont réellement mis en avant, y compris dans l'illustration de l'article, la conclusion se faisant autour du "statut" — qui n'en est pas un — d'auto-entrepreneur, avec des "prélèvements diminués de moitié, par rapport à ceux du salarié porté". Une analyse sérieuse des mérites comparés du régime d'auto-entrepreneur et du portage salarial, pratiqué par les entreprises les plus professionnelles et les plus éthiques, montre qu'il ne faut pas comparer les fraises et les carottes : les deux sont sucrées, mais on les choisit pour une consommation différente !

Sur ces "entre-fesses", bonnes vacances aux journalistes…

(*) un numéro estival qui racole un peu, et sort du cadre habituel de l'information plutôt économique de la région !

lundi 22 juin 2009

La fête du fleuve : oh mon ba…a…teau, il est bien seul !

La fête du fleuve, à Bordeaux, se tient tous les deux ans. Cette année, elle était combinée à la Fête de la Musique. Heureusement, car il n'y avait que le Belem sur la Garonne. Mais quel beau navire !!


Et quels beaux feux d'artifices ! Et quelle foule ! Et quelle belle ville ! …

jeudi 18 juin 2009

L'emploi, au cœur des enjeux à mi-année

"L'emploi des femmes et des hommes en Aquitaine, face à la conjoncture actuelle", tel était le thème d'une rencontre organisée par Objectif Aquitaine, et animée par Alain Ribet, le mercredi 17 juin, à l'hôtel Mercure Mériadeck, à Bordeaux.

Salle pleine pour un sujet qui réunissait Dominique COLLIN, déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité, Jean-Yves BARRIERE, Crop Afpa, Luc VARENNE, direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, et un patron de PME, sous-traitante de l'aéronautique (dont je n'ai pas noté le nom).

C'est le témoignage de ce dernier qui m'a le plus intéressé. Arrivant du Salon du Bourget, il nous a expliqué sans langue de bois ses difficultés actuelles : baisse de commandes de 60 %, pas de visibilité sur ce que son client EADS va lui commander dans les mois à venir (puisque les compagnies aériennes n'en ont pas non plus, et que les tour opérateurs pas davantage !).

Que fais ce patron, qui a mis son capital et son enthousiasme dans son entreprise ? Il fait des pertes, il n'est pas abandonné par ses banques, il se prépare à aborder de nouveaux marchés, à sortir de nouveaux produits. Et pour y arriver, pour être prêt lorsque le moment viendra, il envoie en formation près de 30% de ses effectifs et développe le tutorat en interne. Tout pour éviter le chômage technique, ou le retarder, et la solution ultime des suppressions de poste.

On le voit, des solutions de vrai patron responsable, pas des lâchetés de grand commis interchangeables de grandes entreprises qui commencent par la fin : les suppressions de poste !

samedi 13 juin 2009

L'auto-entrepreneur fait moins rêver !

"TESTER SON ACTIVITE AVANT DE CREER SON ENTREPRISE", tel était le thème de cette manifestation organisée par la Maison de l'Emploi de Bordeaux, à Cap Sciences, le vendredi matin 12 juin. Les questions qui étaient prévues étaient celles-ci :

Mon projet d’entreprise tient-il la route ? Mon idée est-elle bonne ? Mon marché est-il suffisant pour me lancer ? Vais-je réussir à attirer des clients ? Mes prix sont-ils corrects ?


La Maison de l'Emploi voulait également présenter des "solutions intermédiaires pour tester son activité avant de se lancer et donc limiter les risques de la création d’entreprise". Elle avait donc invité une société de portage salarial, une coopérative d’activités et d’emploi, une couveuse d’entreprises (elle-même en gestation !) et le tout nouveau Club des Auto-entrepreneurs Bordelais (CAB).


Comme on le voit sur cette photo, l'assistance était très clairsemée*. Les questions, peu nombreuses, ont surtout été posées par Gabrielle Denis, créatrice de l'agence Editoile, auteur(e) du livre "Créer son entreprise", et "modératrice" de la séance. Son excellente connaissance des différentes solutions et statuts pour créer son entreprise a permis de compléter les successions de présentations qui ne voulaient aucunement traiter les questions initiales, mais seulement promouvoir trois solutions pour tester son activité.


Je retiendrai surtout l'intervention de Manon HOURDIN, la dynamique créatice de l'Agence Mieux Vivre, qui a réveillé l'auditoire. Son auto-entreprise est dans le domaine des services à la personne, pile-poil le type d'activité qu'a voulu favoriser le législateur, en créant ce nouveau régime. Cette Manon a l'enthousiasme des créateurs d'entreprise, elle ne s'arrête pas aux détails administratifs (même si parfois ils peuvent se révéler importants à l'usage), elle était faite pour communiquer son entrain aux futurs auto-entrepreneurs ! Evidemment, quand elle a présenté les tableaux de comptes que doit tenir tout auto-entrepreneur, elle a pu casser les rêves de certains, qui pensaient que simplicité de déclaration au départ rimait avec simplicité de gestion, chemin faisant. Peut-être ne connaît-elle pas Ciel Auto-entrepreneur Facile ou les services de Cap Gestion, proposés par une autre entrepreneuse bordelaise, mais en Sarl (Nathalie Dujardin).


(*) par comparaison, l'atelier auto-entrepreneur, il y a quatre mois, "jouait à guichets fermés" !

jeudi 11 juin 2009

Les CCI dans la tourmente de l'économie et de leur avenir

L'invité du dernier petit-déjeuner (mardi 9 juin), organisé par le mensuel Objectif Aquitaine, avant la pause des vacances, était Jean-Marie BERCKMANS, Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie Aquitaine, mais aussi de la CCI de Bayonne Pays Basque.

Pas de langue de bois pour cet acteur de l'économie Aquitaine, qui avait récemment écrit au Président de la République pour l'alerter sur la situation de l'économie régionale !

Lors du petit-déjeuner, à la Cité Mondiale (7ème étage du Mercure), il a commenté les points qu'il estime litigieux concernant le projet de loi traitant de la réforme générale des politiques publiques (RGPP), et qui concerne notamment les CCI et les Chambres des Métiers. La Lettre des abonnés d'Objectif Aquitaine cite ses propos : “Je suis d’accord sur la volonté de mutualiser les services de back office, communication, comptabilité, ressources humaines… Pour le reste, c’est clairement une recentralisation, façon XIXe siècle, qui est voulue. On nous prive de notre patrimoine, on nous attribue nos budgets par l’entremise d’une Chambre de commerce et d’industrie de région, CCIR, qui fixe également nos objectifs stratégiques, sous la dictée de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie, à Paris. Nous ne décidons plus de rien… Les futures chambres de commerce et d’industrie territoriales ne seront plus que des guichets, sans outils pour dynamiser l’économie locale.”

Mais c'est surtout — actualité immédiate oblige — le tableau assez noir de l'économie de la région qui a frappé le public présent. Pas vraiment réjouissant d'entendre ce fin observateur des baisses de carnets de commande, de défaillances d'entreprise, des plans sociaux !

lundi 8 juin 2009

Des cadres seniors en harmonie avec eux-mêmes et leurs entreprises clientes

Des professionnels autonomes, il y en a partout en France, pas seulement en Aquitaine. On le sait, le portage salarial — un des statuts ouverts aux créateurs d'entreprises de prestations intellectuelles — a été créé à l'origine pour permettre aux quinquas de rebondir. Maintenant, il concerne en majorité d'autres populations : des femmes qui souhaitent gérer leurs temps personnels et professionnel, avec une meilleure qualité de vie, des jeunes (30 à 45 ans) qui veulent vivre un rapport au travail plus autonome, des retraités qui transmettent leur expérience, etc.

Pour autant, le cas des quinquas (oh !) reste très révélateur des discriminations et des pratiques en matière d'emploi. Je suis donc allé dans deux autres régions (Rhône-Alpes et région parisienne) pour rencontrer et recueillir le témoignage de plusieurs consultants, de métiers différents, ayant opté pour l'autonomie à partir de motivations différentes, mais tous très satisfaits de leur nouvelle vie. Au delà, une enquête réalisée l'an dernier, par l'Institut de Gestion Sociale (IGS) auprès de 131 personnes de plus de 45 ans, m'a été commentée par Erwan Poiraud, chargé de mission Recherche et Développement à l'IGS. Passionné de vidéo, j'ai enregistré et monté ces différents témoignages.

La vidéo obtenue a servi de lancement à deux tables rondes sur "le travail par missions des seniors", que l'Institut du Temps Géré (ITG) organisait, à l'occasion d'un colloque, le vendredi 5 juin, salle Clémenceau, dans l'enceinte prestigieuse du Sénat. La première table ronde a complété les témoignages des consultants et l'enquête IGS, pour traiter des spécificités de cette (nouvelle) forme de travail et de ce qu'elle apportait aux professionnels qui la vivent. La seconde table ronde s'est tournée vers les entreprises, et leurs expériences pour accompagner les seniors vers ces nouveaux métiers pour eux. Pour en savoir plus, voir l'article Quand experts et entreprises profitent pleinement du travail par missions, ainsi que l'article "Les seniors et le travail par missions" du site régional ITG Aquitaine.

samedi 6 juin 2009

Les entrepreneurs se cherchent au Salon de l'entreprise aquitaine

Bordeaux, les 3 et 4 juin 2009. Cette année, le Salon de l'entreprise aquitaine se tenait au centre de Bordeaux, Hangar 14. Météo aidant, les visiteurs semblaient retardés par une promenade sur les quais ! Ceux que j'ai vu ici ou là étaient comme d'habitude des personnes qui cherchent : une idée, un statut, un financement, des conseils, etc.

Et puis, il y avaient les conférences, la plus suivie étant celle traitant de l'auto-entrepreneur, avec des intervenants locaux (Adie, club des auto-entrepreneurs, etc.). Sans oublier l'incontournable François Hurel, ancien DG de l’Agence pour la création d'entreprise, auteur du rapport sur le développement de l'initiative économique et la création d'entreprise, remis au premier ministre, l'an dernier.



Comme on peut l'entendre sur cette petite vidéo, au milieu du brouhaha, il a une fois de plus vanté la "révolution sociale et sociétale" de l'auto-entrepreneur, "une vague qu'il faut prendre". Espérons que la vague ne se transformera pas en tsunami de l'emploi : accélération du chômage, principe des vases communicants entre les artisans et les auto-entrepreneurs, etc.

Si les aspirants entrepreneurs se cherchent, nos gouvernants aussi, en quête de la génération spontanée de création d'entreprises et d'emploi !