Jean-Michel LARRASQUET (professeur) puis René Harlouchet (consultant) ont expliqué les contours du web 2.0 qui amène les entreprises à adopter ou à récupérer les pratiques des nouvelles générations, dont le biberon était plein de technologies que les vieilles générations appellent nouvelles.
Ce fut ensuite le tour de deux témoins de l'Université de Mondragon, qui ont argumenté les bénéfices des entreprises collaboratives, façon coopératives. Les transparents (assez ringards sur la forme) soutenaient la démonstration de la force de la "démocratisation de l'information", de l'instauration de la "conversation d'égal à égal", tels que l'Université de Mondragon les pratiquent dans son site web non traditionnel. Ils nous ont également parlé de "wikiéconomie", ajoutant le "savoir profane" (sic !) au savoir expert.
La dernière intervention était une présentation commerciale d'une solution logicielle de Microsoft (SharePoint), par un jeune ingénieur commercial de SSII, ancien de l'Estia. Le contraste était saisissant entre les évangélisateurs de la production sous forme coopérative, qui devrait se développer dans le monde des entreprises capitalistes, pour le rendre meilleur (je reformule), et le produit de la multinationale que l'on connaît, qui s'est rendue compte, après les autres, que la centralisation hiérarchique avait du plomb dans l'aile.
Les questions ou témoignages de l'assistance, ainsi que les réponses complémentaires des intervenants ont été limitées en temps, car il y avait un excellent buffet qui attendait tout le monde à 13 h ! Merci à l'Estia ! Même si on aurait aimé que des échanges — "collaboratifs" justement — se produisent dans la salle de conférence, au delà des personnes habituellement en contact. Je retiendrai l'interrogation d'un cadre de Turbomeca qui se demandait comment on traiterait la fiabilité de l'information, et celui d'un journaliste qui abordait la valeur ajoutée de la production d'informations de qualité.
Car, en effet, si "partager l'information donne du pouvoir", comme le disaient les universitaires, il faut aussi que la production de contenus collaboratifs créent de la valeur, et qu'elle soit … valorisée ! Sans qu'il parle de la loi Hadopi (mauvaise réponse à une bonne question), on sentait bien que le journaliste touchait là un point sensible qui a produit pas mal de conséquences déjà (disparition du Quid papier, crise de la presse, fortes turbulences du disque et du film).
Alors, les outils 2.0 font-ils des entreprises collaboratives ? Trop tôt pour le dire ! Plutôt que les outils, ce sont les personnes qui font les pratiques. C'est ce que j'expérimente actuellement avec la plateforme collaborative, mise en place par ITG, avec Nearbee, au service d'une communauté potentielle de milliers de consultants individuels qui vont y trouver un espace d'échange d'informations, de mises en relation, de création de synergies.
(*) informations en français sur MCC ; article militant sur l'auto-gestion ouvrière
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