samedi 15 mars 2008

La trempe des coachs exigeants


C'était le jeudi 13 mars, lors d'une soirée NGRH. Jean-Pierre KORCZAK, coach aquitain et Cyril BAQUÉ, qui s'appuie sur le coaching des sportifs, ont témoigné à propos de leurs approches et expériences d'accompagnement individuel de managers devant développer la performance.

Ils nous ont utilement rappelé les contours de toute commande de coaching (la demande et le besoin), le centrage sur le coaché, la posture du coach, sa position en cas de conflit, le pré-entretien, l'importance des critères d'évaluation en amont de la démarche, les limites de la démarche.

Parmi les très intéressants témoignages, et les réponses aux questions des participants, celui que nous appelons affectueusement "JPK" a insisté sur un point qui me semble majeur : une fois la prestation est terminée, si l'évaluation montre que le résultat n'est pas obtenu (du fait du coaché, du coach ou de l'entreprise), il ne remet pas le couvert !! Il ne propose pas une rallonge de forfait coaching ; il ne favorise pas la consommation ; il considère que la prestation n'a pas été réussie. Si le demandeur veut repasser commande, c'est un autre coach doit être engagé. On aimerait entendre plus souvent des consultants avec cette éthique !!

Second exemple de coach exigeant : Pierre Blanc-Sahnoun, fort connu et déjà cité dans ce blog. Dans un article du 15 octobre 2007, il se demande “Peut-on encore parler de coaching et s’intituler « coach » ?”. Il fustige les abus de langage, qui font passer pour du coaching tout ce qui est service client, support technique en ligne ou simple gadget marketing. Voir l'article complet.

Plus récemment (le 13 février 2008 ) PBS s'interroge sur le risque que sa réputation l'amène à “se faire prendre au piège d’une image flatteuse renvoyée par les médias ou par les clients, qui tendrait à lui faire abandonner sa posture d’ignorance au profit de l’illusion qu’il sait (enfin) quelque chose, qu’il peut devenir un expert, développer des outils, se prendre pour un cultivateur de la pensée protégeant jalousement son silo, dont il espère bien tirer profit lorsqu’il vendra sa récolte au marché. Dès lors, il devient non plus un artisan qui fait commerce de son art, mais un commerçant qui vend un produit standardisé, un ours effectuant inlassablement le même numéro.” Voir l'article complet.

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